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Transition énergétique : L’Ifsttar apporte sa vision systémique aux pôles de compétitivité

Un débat national sur la transition énergétique a été lancé par le gouvernement en janvier dernier, qui doit déboucher à l’automne 2013 sur un projet de loi.

Dans le domaine de la transition énergétique, les chercheurs de l’Ifsttar contribuent aux réflexions et aux projets de plusieurs pôles de compétitivité, tant sur les transports, que les bâtiments ou la ville. Ils apportent leurs compétences technologiques mais aussi socio-économiques même si ces derniers sujets, pourtant fondamentaux, sont peu évoqués dans les appels à projets.

Que ce soit dans les instances de gouvernance ou dans les projets de recherche, l’Ifsttar s’implique dans les pôles de compétitivité. « Concernant la transition énergétique, nous travaillons sur les transports, d’une part, les bâtiments et les villes, d’autre part, résume Philippe Dupuy, délégué auprès de la direction générale pour le développement des relations avec le monde économique. Nous contribuons à lever des verrous technologiques mais nous apportons aussi une vision systémique pour modéliser et évaluer des solutions innovantes, y compris de nouvelles politiques publiques,  en intégrant les aspects socio-économiques. »

Une trentaine d’agents, experts dans leur domaine, participent à des projets de recherche liés à la transition énergétique dans les transports, dans le cadre du pôle Mov’eotypo3/ en Normandie et Île-de-France ou du pôle LUTBtypo3/ en région Rhône-Alpes. Ces travaux portent principalement sur la modélisation énergétique, les batteries et l’électronique de puissance des véhicules « décarbonés » ; quelques agents collaborent aussi avec le pôle Véhicule du futur, en Alsace Franche-Comté, sur les piles à combustibles. Concernant la transition énergétique dans les villes et le bâtiment, les collaborations se font surtout avec le pôle francilien Advancity : l’Ifsttar participe notamment à un projet d’envergure, baptisé Efficacity, dans le but de réduire de 20 % la consommation énergétique d’une ville à l’horizon 2020. Aux côtés de 35 partenaires publics et privés, les chercheurs travaillent sur la gestion de l’énergie dans les bâtiments au moyen de capteurs implantés sur une plateforme de test de technologies.

« Nous sommes, par ailleurs, très impliqués dans le projet Transpolis du pôle LUTB, ajoute Philippe Dupuy, projet qui a pour ambition, entre autres, de concevoir d’ici deux ans, près de Lyon, une "ville du futur", un site d’expérimentation à l’échelle 1 avec ses rues, ses murs, etc. Ce site permettra de tester différentes solutions énergétiques en usage réel sur les bus, les camions, comme des recharges par induction ou des transitions plus classiques exploitant le gaz naturel pour véhicules (GNV) ou le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et, à terme, des piles à combustibles. »

« En matière de transition énergétique, il faut sans cesse rappeler la nécessité de prendre en compte les aspects socio-économiques, précise Philippe Dupuy. Cette vision systémique est malheureusement souvent difficile à faire valoir dans les appels d’offres. Elle est pourtant fondamentale, souvent la clé du succès ou de l’échec des technologies de rupture. Prenons l’exemple de la diffusion des véhicules électriques (que ce soit pour une flotte particulière ou à grande échelle), poursuit-il : son succès dépend principalement de son acceptabilité, des politiques publiques et de la viabilité des modèles économiques associés. »

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