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Stratégie scientifique

L’Ifsttar a mis en place une méthode peu commune pour établir sa stratégie scientifique

L'Ifsttar vient d'approuver, en juin 2012, un volumineux document qui fixe le cap scientifique de l'Institut et en détaille la feuille de route pour les dix ans à venir.

Dominique Mignot, directeur scientifique adjoint de l’Ifsttar, nous expose les deux années de réflexion et de concertation qui ont été nécessaires à sa mise en place.

Qu'y a-t-il dans ce document ?

Dominique Mignot : Ce document détaille quatre priorités sur lesquelles l'Ifsttar va concentrer ses efforts. Quelque 80 personnes, représentantes des équipes et des unités de recherche, ont mobilisé leurs équipes et travaillé environ un an à les définir. Des synthèses successives ont été diffusées et largement discutées dans chaque structure de recherche pour finalement être formalisées autour des quatre défis : Inventer la mobilité durabletypo3/ ; Adapter les infrastructurestypo3/ ; Maîtriser les risques naturels et nos impacts environnementaux ; Penser et aménager les villes et territoires. En parallèle, nous avons créé neuf groupes transversaux qui ont étudié la manière d'organiser les travaux de recherche, comment évaluer les chercheurs, quels partenariats académiques favoriser, etc.

Rappelons que l’Ifsttar est né, en janvier 2011, de la fusion de deux entités (LCPC et Inrets). Définir la stratégie scientifique d’un tel Institut dont les équipes ne se connaissaient pas était une gageure.

Comment avez-vous procédé ?

D.M. : Au premier semestre 2011, nous avons réuni chercheurs et ingénieurs volontaires pour qu’ils appréhendent leurs travaux respectifs et comparent leurs approches : cinq séminaires de « connaissance réciproque » ont rassemblé chacun 100 à 150 personnes de tous les sites sur deux jours, à Nantes, Lille, Marseille, Lyon et Marne-la-Vallée. Sept domaines ont été abordés tels que environnement et énergie, sciences et technologies de l’information et de la communication ou encore mécanique des matériaux et des structures. Ces rencontres ont été très utiles pour créer un socle de connaissance qui a ensuite permis aux équipes de s’accorder sur des priorités communes. Elles ont même suscité de nouvelles synergies. Ainsi, des travaux communs ont été lancés par des chercheurs en mécanique des structures et par des chercheurs en biomécanique des chocs. Et en matière d’aménagement, un pont a été fait entre l’évaluation socio-économique des infrastructures et l’analyse du cycle de vie.

Avez-vous sollicité des avis externes ?

D.M. : Oui, nous avons souhaité valider et enrichir nos réflexions avec des avis de partenaires académiques, d’entreprises, d’associations d’usagers… Nous avons organisé quatre réunions (une par défi) qui nous ont permis de recueillir les réactions d’une quarantaine d’experts français par thématique. Globalement, ils ont validé nos choix à quelques compléments près.

Comment veillerez-vous à la mise en œuvre de cette stratégie scientifique ?

D.M. : En matière de politique de recherche, certains groupes transversaux sont déjà au travail pour établir des listes de revues dans lesquelles les chercheurs ont intérêt à publier, veiller à mieux partager et valoriser les équipements scientifiques…, d’autres doivent se mettre au travail. Nous avons par ailleurs des rendez-vous annuels en interne et avec nos deux ministères de tutelle avec qui nous avons fixé un contrat d’objectifs sur quatre ans (2013-2017). Enfin, pour préparer l’avenir de nos recherches tant du point de vue sociétal que scientifique, nous mettrons en place sous peu un comité de réflexion prospective. Il comportera une vingtaine de membres dont une douzaine de personnalités extérieures à l’Ifsttar : des membres de notre conseil scientifique et d’autres experts français et étrangers.

Consultez la stratégie scientifique à 10 ans de l'Ifsttar.

 

 

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